Des composites grâce aux co-produits de lin : l’Ulco à la pointe de l’innovation

 In Actualités

Des composites grâce aux co-produits de lin : l’Ulco à la pointe de l’innovation

L’Université du Littoral-Côte-d’Opale (Ulco) a entamé, en 2015, des recherches sur la valorisation de la biomasse en se concentrant sur la production de composites à partir des co-produits du lin. L’Unité de Chimie Environnementale et Interactions sur le Vivant (UCEIV) de l’Ulco utilise de la gomme de lin provenant des graines, des fibres coupées et de la résine, pour servir de matrice à ses matériaux.

De déchets à co-produits

Les matériaux composites fabriqués à partir de co-produits du lin ont de nombreuses utilisations, telles que des isolants ou bien du coffrage pour l’aviation et l’automobile par exemple. Auparavant définis comme des déchets, les matériaux moins nobles du lin sont maintenant considérés comme des co-produits et vus comme une source importante d’innovation.

« L’objectif est d’utiliser tous les co-produits issus de la culture. On va utiliser de la fibre, qui va être coupée à un millimètre, ainsi que de la résine biosourcée. L’objectif est d’incorporer un maximum de lin dans un composite », déclare François Delattre, professeur à l’Ulco (unité de chimie).

Vers une nouvelle filière innovante

François Delattre a fait pousser des carrés de Lin sur le site de Dunkerque (Hauts-de-France), en partenariat avec la communauté urbaine de Dunkerque (CUD) et la communauté de communes des Hauts de Flandre (CCHF). L’objectif est de récupérer l’ensemble de la matière et de faire du composite, avec les anas, les graines ou encore les fibres.
« Notre objectif est d’arriver au-delà de 60 %, idéalement à 70-80 % de produits issus du lin dans le composite », affirme le chercheur. Ces recherches permettent également de promouvoir l’utilisation de nouvelles techniques pour l’isolation des maisons, en utilisant des matériaux tels que le lin, afin de répondre à la crise énergétique et à la nécessité de sobriété face aux énergies fossiles. En plus de l’aspect écologique, c’est aussi la perspective d’une nouvelle filière d’emploi qui se crée.